La création du premier Concerto pour piano de Brahms et de la Symphonie de Franck fut synonyme de déception et de scandales. Brahms, conseillé par Robert Schumann, se tourne vers l'orchestre avec ce premier concerto, dans lequel il lie étroitement la partie d'orchestre aux pas­sages concertants. Le public est désarçonné, et il faut at­tendre la reprise audacieuse de Clara Schumann pour voir l'œuvre triompher. César Franck innove également avec sa Symphonie en ré mineur, qui reprend la forme cyclique française tout en y insufflant des innovations allemandes dans une ère nationaliste. Un public français assez hostile n'empêchera pas la pièce de connaître un vif succès en Europe. La direction assurée de Franck Villard et le jeu connaisseur de Philippe Cassard sauront rendre hommage au mérite de ces oeuvres, injustement méconnues.