La jeune génération s’empare des classiques de Beethoven (1770-1827) lors de ce concert, centré sur l’éclosion du romantisme et son rapport étroit à l’histoire. Le chef italien Vincenzo Milletarì donnera d’abord Coriolan, une ouverture qui résume à elle seule la folie du général Coriolanus, héros de la république au destin tragique. Jean-Baptiste Doulcet le rejoindra pour interpréter le Cinquième concerto pour piano, pièce martiale écrite en plein bombardement de Vienne par les troupes de Napoléon. Surnommé « L’Empereur », cet opus annonce la forme moderne des oeuvres pour orchestre et soliste, tant par son envergure que par sa difficulté. Les huit premières notes sentencieuses de la Cinquième Symphonie marqueront en grande pompe la conclusion de cette soirée, qui fera la part belle à la passion et à la fureur qui ont bousculé le début du XIXe siècle.