« Toutes les voix criaient, toutes les mains frappaient,
À force d'applaudir les gants blancs se rompaient ;
Et la toile tomba. C'était le premier acte. »
Théophile Gautier, « La Diva »,
La Comédie de la mort (1838)

L’AMOUR OU LA LIBERTÉ

La Traviata, ou le drame romantique par excellence… Voici la distribution : une jeune courtisane adulée mais secrètement souffrante, un prétendant naïf et sincère, un père conservateur qui demeure inflexible et le regard impitoyable de la société parisienne, qui attend le moindre signe de détresse pour détaler. L’intrigue, qui laisse place à un développement psychologique sans précédent de l’héroïne, trouve ses origines dans Manon Lescaut, qui inspire Alexandre Dumas fils pour sa Dame aux camélias, roman qu’il adapte lui-même au théâtre avant que Verdi et Piave ne s’empare de l’histoire.
Dans toutes ces œuvres, c’est la rédemption qui mise est à l’honneur, face aux préjugés qui étaient aussi ceux des spectateurs de l’époque. La mise en scène, signée Silvia Paoli, dévoilera toute la cruauté des rapports sociaux, également soulignée par l’orchestre, placé sous la direction de Laurent Campellone.