« Les grands effets naissent partout des idées voluptueuses entrelacées des idées terribles »
Denis Diderot, Correspondances

En 1832, Rossini est au faîte de sa gloire : il règne sur l’opéra italien, mais également sur les scènes parisiennes, et sa production lyrique se tarit. Loin de son domaine de prédilection, il accepte la commande d’un officiel espagnol et compose sur plusieurs années un Stabat Mater, dont la musique accompagne un poème sacré. Les spectateurs, tant français qu’italiens, sont unanimes : c’est un triomphe ! On retrouve toute la virtuosité des airs d’opéra qui font la renommée de Rossini, notamment dans l’air solo pour ténor, mais les mélodies se teintent d’une gravité inédite chez le compositeur. Sous la direction de Gaétan Jarry, l’Opéra accueillera la soprano Lauranne Oliva, la mezzo Marion Lebègue, le ténor Julien Henric et le baryton Louis Morvan, qui donneront toute la mesure de cette partition aussi liturgique que lyrique.